Equilibre personnel,  Storytelling

Follow your bliss !

Suivez votre bonheur !

C’est l’un des conseils que nous donne Joseph Campbell, pour trouver notre équilibre personnel et donner un sens réel à notre existence.

Joseph Campbell est un auteur, philosophe et mythologue américain qui a consacré sa vie à étudier l’aventure humaine à travers les contes et légendes des civilisations anciennes. Il est connu pour son ouvrage « Le héros aux mille et un visages ».

Grâce à ses recherches, il a mis en lumière le fait que partout dans le monde et depuis la nuit des temps, les humains racontent des histoires selon un schéma récurrent qu’il a appelé : « le voyage du héros ».

Son travail a été repris par tous les grands cinéastes, compteurs et créateurs d’histoires des cinquante dernières années. Les marketeurs l’utilisent pour raconter les histoires des entreprises et les rendre plus inspirantes et rassurantes aux yeux des consommateurs, afin de leur vendre leurs produits ou services.

Ce schéma, sans même le savoir, nous le connaissons tous, car :

Le héros aux mille et un visages, c’est chacun d’entre nous !

Voyage du Héros et Storytelling

Si vous faites des recherches sur Internet sur notre homme, vous trouverez beaucoup de choses à propos du Storytelling et du cinéma, notamment parce qu’un autre auteur américain, Christopher Vogler, a utilisé son travail afin de former des scénaristes et d’analyser des scénarios pour les studios d’Hollywood.

Vous trouverez aussi de nombreuses critiques à propos de son travail, mais au final très peu de choses sur le schéma narratif qui selon lui influence la psyché humaine à travers l’inconscient collectif, au-delà des cultures, des races et des religions, selon sa théorie du « monomythe », et qui n’existe que pour nous guider durant notre vie.

Je ne me risquerais pas trancher sur la question de savoir s’il avait tort ou raison dans ses théories, mais je l’avoue, le sujet me passionne depuis de nombreuses années, avant même de devenir formatrice et coach, car je viens du milieu du cinéma. En effet, j’étais costumière au milieu des années 80 et j’ai découvert son ouvrage à cette époque là.

Ainsi, je m’y suis intéressée lorsque j’ai cherché à habiller les acteurs des films et des pièces de théâtre sur lesquelles je travaillais pour qu’ils se fondent totalement dans leurs personnages, parce que j’avais besoin de comprendre qui ils étaient pour imaginer les costumes qui leur convenaient le mieux. Même si c’était des personnages de fiction, je devais faire émerger leurs cohérences.

Quinze ans plus tard, je suis devenue formatrice et coach. Puis en 2006, je me passionné pour le Personal Branding, qui n’est autre que l’art de révéler sa véritable personnalité et se faire reconnaître.

Ainsi, j’ai eu envie d’écrire cet article, c’est pour faire ressortir l’essentiel des réflexions qui émerge du travail de Joseph Campbell pour qu’il vous guide dans votre aventure personnelle.

Comment le « Voyage du Héros » peut-il nous aider à vivre une vie qui a du sens ?

La première chose que m’a apportée le « Voyage du Héros », c’est de comprendre que chacun d’entre nous vient au monde avec des talents particuliers même si beaucoup ne le savent pas, parce qu’ils subissent dès leur plus jeune âge le regard et les critiques de leurs proches qui ont tendance à vouloir qu’ils se conforment à certaines de leurs croyances et de leurs règles.

Ainsi, nos talents naturels sont souvent niés. Par exemple, une personne qui possède des dons artistiques entendra de la bouche de ses proches des phrases telles que : « Fais plutôt quelque chose d’utile au moins, l’art, c’est pour les paumés ! ». Se faisant, ils expriment leur propres limitations et leurs propres peurs qu’ils déversent sur eux sans se soucier que ce qui est nécessaire à leur bonheur.

Petit à petit, nous en venons à penser que nous sommes totalement ordinaires et que nous n’avons aucun talent particulier. Ainsi, nous recouvrons notre diamant intérieur d’une carapace, d’un masque afin de convenir à ce qu’on attend de nous et de survivre dans notre société.

Puis vient le moment ou notre carapace se fissure et notre masque cherche à tomber parce qu’au fond de nous, nous savons qu’autre chose est possible. Souvent, le processus de fissurage démarre par un événement qui nous fait nous poser des questions sur le sens de notre vie, sur notre bonheur et sur les atouts ou talents que nous avons.

Parfois, c’est quelque chose qui nous fait terriblement peur, qui nous dérange au point de nous faire craquer. Mais c’est parce que notre armure se fissure que nous pouvons enfin regarder à l’intérieur de nous-mêmes pour découvrir le diamant qui se trouve en dessous. Ainsi, nous entrevoyons la possibilité de quelque chose de différent. C’est alors qu’il devient difficile de revenir en arrière en nous satisfaisant de notre armure de protection.

Ainsi commence notre voyage. C’est « l’appel de l’aventure ».

Evidemment, nous avons la possibilité de refuser cet appel à l’aventure, mais on peut faire confiance à la vie pour qu’elle nous ramène à un moment ou à un autre devant ce choix à faire. Parfois, c’est la vie elle-même qui nous oblige à laisser tomber notre vie d’avant pour prendre une direction que nous n’imaginions pas. A moins que ça soit nous-mêmes qui sommes guidés par une grande frustration. Quoi qu’il en soit, c’est souvent très effrayant parce qu’on se retrouve face à quelque chose qui nous apparaît comme dangereux. Mais derrière le danger se trouve des opportunités.

Selon Campbell, la notion de choix n’est qu’une illusion. Nous savons ce que nous devons faire depuis toujours. Mais nous devons avoir le courage de traverser l’obscurité, les obstacles, ce qui nous effraie, pour sortir à la lumière en passant d’une vie insatisfaisante à une vie satisfaisante. Nous devons aller au-delà de ce que nous percevons comme les limites de nos possibilités.

Sachant qu’il est très difficile pour un être humain de s’extirper de ce que la société, où les membres de sa communauté lui disent qu’il doit faire, pour donner libre court aux passions, aux bénédictions, aux compétences uniques qu’il possède. A sa façon bien à lui de s’exprimer. A sa musique intérieure.

Le processus nous donne accès à quelque chose que nous ne soupçonnons pas, mais quelque chose doit mourir pour que quelque chose puisse vivre, tout comme le serpent qui doit muer ou périr. Abandonner ce qui n’est plus utile, transcender, pardonner, se transformer en quelque chose d’autre.

Toutes les épreuves que nous traversons nous permettent de comprendre des choses utiles pour avancer dans notre voyage. Ainsi, nous devons découvrir notre propre chemin afin de comprendre qui nous sommes au-delà des limites étroites de la façon dont nous avons été conditionnés.

Follow your bliss !

Suivre notre bonheur, notre vérité, faire ce qui nous permet de nous sentir vivant, ce qui nous épanouis, suivre ce qui nous passionne et ce qu’on aime faire, nous permet d’être dans le FLOW. C’est alors que nous n’avons pas l’impression de faire quelque chose, mais de surfer sur une vague.

Pour savoir si nous sommes en train de se laisser porter par la puissante énergie de notre destinée, nous devons aller vers ce qui nous inspire et qui n’est pas guidé par notre désir de gagner de l’argent où d’être en sécurité, parce que si on négocie notre vie pour de la sécurité, on ne peut pas trouver notre bonheur. Comprenez qu’ici, le sujet n’est ni l’argent, ni la sécurité, mais bien ce qui nous porte et donne du sens à notre vie.

« Lorsqu’on va vers le bonheur, l’univers ouvre des portes là où il n’y avait que des murs ! »
Joseph Campbell

A un moment, nous devons affronter un « dragon » qui représente toutes les règles, réglementations, obligations sociales, accrétions culturelles qui nous disent ce que nous devons faire… ou pas !

Nous sommes alors confrontés à la chose la plus effrayante et devons utiliser tout ce que nous avons appris pour le terrasser. Nous devons affronter toutes nos peurs, en particulier, celle d’être rejeté. Avoir le courage d’avancer malgré la peur en explorant l’inconnu. C’est en faisant ce qui nous fait peur que le courage vient. C’est normal d’avoir peur et ça ne doit pas nous arrêter.

Campbell pensait que nous créons mentalement les antagonistes que nous devons tuer. Que nous avons affaire aux énergies qui se trouvent à l’intérieur de nous-mêmes. L’extérieur étant le reflet de ce que nous avons à l’intérieur… C’est nous qui en réalité choisissons nos « dragons ». La lutte entre le bien et le mal se déroule à l’intérieur de nous et nous devons nous abandonner à nous-mêmes en cessant de combattre.

Lorsqu’on tue le « dragon », nous acceptons la partie en nous que nous pensons être plus grande que nous et ce faisant, nous développons une plus grande estime de nous-mêmes.

Nous devons aimer notre « dragon ». Lorsque nous ne sommes plus engagés dans le combat, nous ouvrons les portes vers de nouveaux possibles. Le but de notre voyage étant de faire face à ce qui nous empêche de grandir, d’évoluer, d’apprendre, d’acquérir de nouveaux pouvoirs. Celui de nous aimer et de nous accepter tel que nous sommes. Ainsi, nous nous alignons avec l’Univers.

Enfin, nous pouvons revenir de notre voyage avec quelque chose que nous pouvons partager avec les autres et leur parlant à travers l’expérience de notre propre vie.

Et maintenant ?

A vous de comprendre à quel endroit vous vous trouvez en ce moment dans la boucle de votre voyage. Sachant que tout au long de notre vie, nous vivons des tas de voyages qui nous enrichissent toujours davantage, à partir de moment où nous sommes capables de comprendre les leçons que nos aventures nous ont permis de vivre et que nous les partageons.

Personnellement, en comprenant ces différentes étapes, j’ai appris beaucoup de choses sur moi-même. Mais je ne vous cache pas que j’ai encore pas mal de « dragons » à terrasser.

Le bénéfice principal que je vois dans tout cela, c’est celui d’avoir compris que les difficultés que j’ai traversées sont parfaitement normales, que je suis simplement sur mon chemin et que je peux me détacher de la souffrance liée aux comportements des autres à mon égard, principalement durant mon enfance lorsque j’ai dû me battre et oser faire des choix qui allaient à l’encontre de ce que mes parents et même la société, attendaient de moi.

Prendre conscience de son voyage, c’est prendre conscience du bonheur d’être en vie !

 

PascaleBaumeister – Tous droits de reproduction réservés

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