Faire émerger l’intelligence collective

Aujourd’hui de nombreuses organisations subissent en permanence des conflits d’intérêts entre profitabilité et développement durable. La plupart d’entre elles ont en commun une infrastructure fondée sur l’autorité, le contrôle, la division du travail, les organigrammes.

Jusqu’à une période récente, cette architecture était le seul système d’information à notre disposition pour piloter et organiser des édifices humains complexes. Mais nous ne pouvons que constater sa vulnérabilité et son inefficacité dans des complexes fluctuants comme les nôtres, qui évoluent plus rapidement que la capacité de réaction d’un groupe.

L’évolution a doté l’être humain d’une incroyable capacité d’adaptation, fondée sur la collaboration et le soutien mutuel, au sein de petites structures. Et c’est ce qui a fait de notre humanité ce qu’elle est à ce jour. Mais les organisations sont de plus en plus grandes et complexes. Il devient de plus en plus compliqué de faire émerger un esprit coopératif, dans des systèmes pyramidaux, noyé dans des méandres administratifs et politiques.

Alors que les petits groupes ont des propriétés dynamiques très particulières, telles que la transparence, la conscience collective, une grande capacité d’apprentissage, une convergence d’intérêts entre le niveau individuel et le niveau collectif. Et surtout, une grande capacité à embrasser la complexité et l’inattendu. La plupart des grandes organisations sont telles des dinosaures.

Il est nécessaire aujourd’hui qu’elles soient en mesure de devenir aussi réactives, flexibles, transparentes, sensibles et créatives que les petites structures. Afin de conjurer leurs intérêts avec ceux des besoins de notre humanité (éthique, développement durable, et le bien-être de la société humaine.).

Mais comment ces organisations peuvent-elles développer leur intelligence collective et mettre en place un futur collectivement et l’atteindre, dans un contexte aussi complexe que le nôtre ?

Selon Peter Senge la réponse se situe dans l’équipe :

« Quand vous demandez aux gens ce que « faire partie d’une super équipe » signifie pour eux, ce qui ressort le plus est la charge de sens que comporte cette expérience. Les personnes évoquent le fait de faire partie de quelque chose de plus grand qu’eux-mêmes, d’être connectés, d’être créatifs. Il devient clair que, pour beaucoup, leur expérience en tant que membre d’une formidable équipe contribue à une période de vie vécue intensément. Certains passent le reste de leur temps à chercher des façons de recréer ce contexte. »

Peter Senge auteur du livre : « La cinquième discipline » paru aux éditions First.

©PascaleBaumeister – Tous droits de reproduction réservés.

 

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